Marcher dans le froid de New York ce soir à la tombée de la nuit, en remontant la 23ème avenue vers le métro qui me mènerait à Grand Central depuis Chelsea, après avoir laissé Max à un diner post-vernissage et Beau à une soirée entre Brits, m'a laissé un peu de temps pour réaliser.
Tout m'a semblé familier: les immeubles à escaliers extérieurs, les publicités géantes, les taxis jaunes, les passants pressés... et pas même la peine de consulter mon plan pour m'y retrouver, prendre le metro direction uptown, parcourir des kilomètres de couloirs enterrés (comme quoi le Forum des Halles n'a pas l'exclusivité), plus même besoin d'attendre un feu bien vert pour traverser.
Le luxe du campus vassarien m'avait fait oublier, mais le week-end dernier passé ici, et les allers-retours dans la journée, le temps aujourd'hui d'un Dia-meeting a la Hispanic Society et d'un tour au New Museum, m'ont renvoyé à la figure la chose qui me manque le plus depuis que je suis arrivée.
I am a City girl, une fille de la ville, profondément. Pas de la campagne, de la bulle isolée du College, et encore moins du creepy Poughkeepsie. J'ai été élevée dans l'odeur du métropolitain et le bruit des gens stressés, j'appartiens à un monde au pas pressé.
Et si Paris la belle me manque assez souvent, avec ses ponts, sa Seine, sa grisaille, son haussmanisme et mon Saint Germain des Prés, je n'en ai pas moins adopté les gratte-ciels polissés, les odeurs des vendeurs de hotdogs, le Subway bondé, le shopping a Soho et les restaurants multiples du Harlem coloré.
Voila, I made myself a home. Il ne manquerait plus que j'y aie un coin de chambre, et je pourrais me sentir complètement adoptée. Mais quoi qu'il en soit... I am coming back. Tomorrow, next month, next semester, next year... And some day for good, for longer,... forever?
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